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47. Arc contre cuirassé

Auqmn : Arc contre cuirassé.

Désolée de ne plus partager mes rêves avec vous ces derniers temps, mais malheureusement je ne sors guère de mon labo.

Toutefois mon rêve de cette nuit m'intrigue particulièrement et j'aimerais avoir vos avis éclairés. Aussi ai-je pris le temps de le transcrire.

Merci d'avance.

Mon directeur de recherche me demande de me connecter à une base de données allemande (via l'internet) et me confie ses codes d'identification qu'il vient de recevoir par courrier.

Or j'éprouve quelques difficultés car le terminal que j'utilise contrôle le système de défense et l'armement d'un vaisseau de guerre (je ne suis pas à bord). J'explore les modes d'attaque, d'alerte et de surveillance, sans parvenir à sortir du programme. Peu à peu, je néglige mon objectif initial car je m'intéresse de plus en plus à la situation du bâtiment en mer. Le programme signale une menace aérienne à plusieurs reprises et je me demande si c'est une simulation, un exercice, ou un danger réel. Finalement la menace est écartée et je vois sur mon écran l'image d'un bombardier argenté qui prend de l'altitude en s'éloignant. Je remarque alors que la mer est gelée.

J'aperçois à présent un homme sur la glace. Il a un arc sophistiqué à la main et s'apprête à tirer sur le navire. S'attaquer à un bâtiment de guerre avec un simple arc ne me semble pas incongru. Cet homme sait parfaitement ce qu'il fait, et je suis sûre qu'il va atteindre son but, quel qu'il soit. Cet archer m'est sympathique.

Comme il bande son arc, un ours polaire le remarque et se précipite vers lui. Je suis curieuse de voir comment il va s'en sortir. Dans sa course vers sa proie, l'ours passe à côté d'un vélo aux roues recouvertes de glace. Je me dis que c'est avec ce vélo que l'archer est venu à proximité du navire en haute mer. Il voit l'ours et s'enfuit en pédalant vigoureusement sur son vélo (je ne sais pas comment il l'a atteint, puisque l'ours se trouvait entre le vélo et lui). Le vélo brise la glace et créé un canal d'eau libre qui s'élargit. L'ours ne peut le poursuivre. Un peu plus tard, l'homme a abandonné son vélo et s'éloigne à vive allure avec des mouvement de patineur en se déplaçant sur l'eau et non sur la glace.

L'archer arrive sur une île tropicale. C'est là qu'il habite. Des enfants jouent sur la plage. Lui se dirige vers sa maison, dont je ne vois que de grandes baies vitrées. Un homme habillé en blanc l'attend. L'archer est vêtu de manière très bizarre, avec des carrés de peaux et de fourrure cousus ensemble. Je devine qu'il est systématiquement anticonformiste, qu'il ne suit jamais que ses propres principes, qu'il a un caractère bien trempé, qu'il ne craint pas de prendre des risques, qu'il agit fréquemment sur un coup de tête, qu'il manque de patience et de tolérance, et qu'il se comporte plutôt égoïstement. L'autre homme au contraire agit toujours de façon rationnelle, prudente, courtoise, posée et réfléchie. Il reproche à l'archer son attitude envers le président des États-Unis (l'archer a l'intention de le tuer ou l'a déjà fait). L'archer ne répond pas, il est fatigué par son voyage et veut se reposer. L'autre insiste (sans aucune agressivité il lui explique en quoi il a tort). J'ai l'impression que ces deux-là se comportent toujours de la sorte, l'homme en blanc distribuant conseils et réprimandes raisonnables à son compagnon qui hausse les épaules. Cependant je suis sûre qu'ils sont attachés l'un à l'autre.

À présent je suis physiquement présente sur l'île. C'est l'après-midi et je me dirige vers la mer, accompagnée par quelqu'un qui connaît les lieux. Je suis surprise de voir la mer couverte de voiles et de bateaux. Les couleurs dominantes sont bleu et rouge (aucune voile blanche). La plage est désertée, tous les enfants sont à bord d'embarcations multicolores remorquées à la file par un puissant bateau. Il va très vite et régulièrement vire brusquement sur le côté, ce qui fait déraper toutes les embarcations à sa suite. Les enfants rient. Le train de bateau fait même un looping (sic) grâce à une structure spéciale sur le plan d'eau. Je comprends que les enfants s'amusent beaucoup, j'en ferais de même à leur place, mais je fais remarquer à mon guide que ce jeu me semble dangereux car plusieurs fois les bateaux ont failli se retourner. Il ne s'en inquiète pas. Ce qui compte avant tout c'est le plaisir des enfants.

Mon guide me montre des photos prises lors de l'aménagement de l'île. La plupart des bâtiments (très esthétiques, aux lignes courbes, d'une blancheur éclatante) ont été construits il y a quelques années pour les Jeux Olympiques. Un édifice à 3 étages pyramidal et oblong a été bâti sur la souche énorme d'un arbre. Il y a une armature de bois à l'intérieur des murs blancs. Mon guide me montre aussi un cliché du jeune homme responsable de l'aménagement de l'île. Je sais qu'il s'est révélé fou après l'accomplissement de sa tâche.

Le dernier objet que me désigne mon guide est une sorte de capsule en pierre ou en métal, avec une ligne sombre en relief séparant les deux moitiés, qui a été trouvée par un androïde dans le sous-sol de l'île.

David : Arc contre cuirassé

Ton directeur de recherche (intérieures) te demande de te connecter sur une base de données allemande. Que symbolise l'Allemagne pour toi?

Mais tes potentialités de communications sont interconnectées avec le système de défense et l'armement d'un vaisseau de guerre qui porte cuirasse; un cuirassé. Tu explores le programme, ton programme, la manière dont on t'a programmée, sans parvenir à en sortir. Puis tu négliges ton but initial pour le système de défense de ce cuirassé. Le programme signale une menace... Fausse alerte. Tu remarques que la mer sur laquelle navigue ce cuirassé est gelée.

Voilà une autre menace, un homme (qui t'est sympathique) armé d'un arc. Un Cupidon moderne qui s'apprête à tirer sur le cuirassé, à détruire ta cuirasse? Et tu sens qu'il peut réussir... :-)))

Alors qu'il bande son arc, une force brute et inconsciente l'empêche d'agir. Un ours polaire... Qu'est cet ours blanc??? L'Animus-Cupidon qui avait le pouvoir d'attaquer le cuirassé semble ne pas être de taille contre l'ours. Pas sans toi. Il s'éloigne en brisant la glace, empêchant l'ours de le suivre. Note qu'il patine sur l'eau, il est à l'aise à la surface.

Changement de décors, l'archer habite une île tropicale. L'île c'est la terre au milieu de l'eau... Des enfants qui jouent, une maison lumineuse aux grandes baies vitrées...

>Un homme habillé en blanc l'attend. L'archer est vêtu de manière très bizarre, avec des carrés de peaux et de fourrure cousus ensemble. Je devine qu'il est systématiquement anticonformiste, qu'il ne suit jamais que ses propres principes, qu'il a un caractère bien trempé, qu'il ne craint pas de prendre des risques, qu'il agit fréquemment sur un coup de tête, qu'il manque de patience et de tolérance, et qu'il se comporte plutôt égoïstement.

Ce sont des traits de caractères proches de ceux d'un enfant, non? Un Animus un peu puéril? Face à un sage bienveillant.

>À présent je suis physiquement présente sur l'île.

Et tu as ton guide. La mer est couverte de voiles bleues (polaires) et rouges (tropicales).

Tu t'inquiètes pour des dangers potentiels mais ton guide ne s'en inquiète pas. Ce qui compte avant tout, c'est le plaisir des enfants...

>Mon guide me montre des photos prises lors de l'aménagement de l'île. La plupart des bâtiments (très esthétiques, aux lignes courbes, d'une blancheur éclatante) ont été construits il y a quelques années pour les Jeux Olympiques...

'Il y a quelques années pour les Jeux Olympiques', est-ce que ça ne coïnciderait pas avec le début de tes études universitaires?

PS: Si tu as le temps, un petit feed-back est bienvenu :-)))

Auqmn : Réponse

Merci pour tes idées.

>Que symbolise l'Allemagne pour toi?

L'Allemagne pour moi évoque d'abord K., une amie allemande, que malheureusement je n'ai pas vue depuis deux ans et avec qui je suis en train de perdre le contact (ce qui me met mal à l'aise car je m'en sens un peu coupable). L'Allemagne évoque aussi une langue que j'aime tout particulièrement, des philosophes et des écrivains, et d'autre part la discipline et la rigueur.

>. Un Cupidon moderne qui s'apprête à tirer sur le cuirassé, à détruire ta cuirasse ? Alors qu'il bande son arc, une force brute et inconsciente l'empêche d'agir. Un ours polaire... Qu'est cet ours blanc???

Je ne sais pas ce que représente l'ours. J'avais la même lecture que toi de l'archer Animus-Cupidon et du bâtiment de guerre, même si je n'ai plus l'impression de porter une cuirasse (par comparaison avec mon attitude il y a quelques années). Cette vision des choses ne me satisfait pas pleinement.

>Ce sont des traits de caractères proches de ceux d'un enfant, non? Un Animus un peu puéril? Face à un sage bienveillant.

L'homme en blanc ne m'apparaît pas comme un sage. Il est trop prudent et circonspect. C'est la voix de la raison, mais une voix un peu timorée. L'archer a besoin de ce frein, et l'homme en blanc sans l'archer n'aurait pas la force d'agir. Ils se complètent.

Je ne sais pas quoi en penser.

>'Il y a quelques années pour les Jeux Olympiques', est-ce que ça ne coïnciderait pas avec le début de tes études universitaires?

Bonne idée. Dans cette perspective, les Jeux Olympiques désignent sans doute la prépa et les concours d'entrée dans les Grandes Écoles (époque stressante évidemment mais que j'ai globalement très bien vécue). J'ai effectivement réaménagé mon espace intérieur car je me suis ouverte aux autres, je me suis intégrée à un groupe très solidaire, j'ai trouvé des amis, je suis tombée amoureuse, bref je me suis épanouie. (Et puis, d'une certaine façon, j'ai gagné la médaille d'or). Cependant je ne vois pas quel arbre immense j'ai abattu pour cela et surtout qui est l'homme qui est finalement devenu fou.

>La pierre faite de deux moitiés, trouvée par un androïde...

Pourrais-tu développer ? La pierre en deux moitiés, OK, mais l'androïde me laisse complètement perplexe.

David : Réponse appréciée :-)

Supposons que le cuirassé soit alors cette partie de toi qui t'empêches de reprendre contact avec ton amie K. As-tu essayé de trouver ses coordonnées sur le net (base de données)? L'archer serait un adjuvant à cette reprise de contact, l'ours un opposant. Tu dis culpabiliser de ne pas renouer ce contact. Y-aurait-il de l'ours là-dedans?

> L'archer a besoin de ce frein, et l'homme en blanc sans l'archer n'aurait pas la force d'agir. Ils se complètent. Je ne sais pas quoi en penser.

Qu'un jour, ils ne feront plus qu'un?

>Bonne idée. Dans cette perspective, les Jeux Olympiques désignent sans doute la prépa et les concours [...] Cependant je ne vois pas quel arbre immense j'ai abattu pour cela et surtout qui est l'homme qui est finalement devenu fou.

Je pense à ta cousine qui a tout plaqué pour faire ce dont elle rêvait profondément. Es-tu certaine que tous en toi voulaient entamer ces études et te mener là où tu es?

>La pierre faite de deux moitiés, trouvée par un androïde...

La pierre, faite de l'union des opposées... le but. L'androgyne trouvé par l'androïde... c'est là qu'est l'os!

Mon Petit Robert dit: 'Androïde = 1. automate à forme humaine 2. qui ressemble à l'homme, présente les caractères de l'humain.

Ce n'est pas toi qui trouve la pierre. La pierre appartient pour l'instant à l'androïde en toi...

Auqmn : A propos de K. et du cuirassé

Je n'ai pas l'impression que le rêve tourne autour de K.

Mais envisageons l'hypothèse.

Quand je dis que je suis en train de perdre le contact avec elle, je veux dire qu'elle ne m'a pas répondu il y a plusieurs mois et que je n'ai pas essayé de la contacter depuis (je connais son adresse et l'e-mail de son chum).

En fait, je n'ai pas vraiment envie de la revoir (il m'arrive rarement d'avoir envie de voir d'autres personnes, en général je me passe très bien d'elles, même si je m'aperçois en les côtoyant que leur compagnie est très agréable).

Comme nous avons été très proches pendant 5 à 6 ans, je me dis que je devrais (obligation morale) faire un effort pour entretenir notre amitié. Mais la motivation profonde me fait défaut.

Peut-être que la cuirasse qui m'empêche de renouer avec elle est mon manque d'ouverture, mon manque d'intérêt pour les autres. Mais j'ai fait des progrès très nets dans ce domaine et le cuirassé me paraît caricatural. On pourrait cependant le voir effectivement comme un vestige de mes années hargneuses où j'étais systématiquement sur la défensive. Aujourd'hui je n'ai plus besoin de ces programmes de veille et de défense, mais ils subsisteraient et nuiraient à la communication (de moins en moins, ce me semble). C'est une lecture plausible.

Je sais que j'ai mis en place ces mécanismes par crainte des autres et du mal qu'ils pouvaient me faire (et m'avaient fait). Depuis plusieurs années la peur s'est quasiment estompée mais j'avais alors perdu une bonne partie de ma curiosité envers le monde extérieur. À présent j'ai à nouveau plaisir à faire de nouvelles rencontres. Toutefois j'admets que je ne les recherche pas souvent. (Je profite de l'occasion plus que je ne la suscite).

Je comprends donc ce que représentent le cuirassé et ses programmes de défense qui m'empêchent de contacter K.

Ce cuirassé n'est pas invulnérable, l'archer s'apprête à l'atteindre. Sauf qu'un ours le met rapidement en fuite.

Je note que l'ours polaire est associé à la glace qui immobilise le bâtiment.

Je suis 'piégée' à deux titres : par le système de défense du navire et par la glace.

Glace, froid, monde polaire : on pourrait y voir le domaine de la pensée, par opposition à l'île tropicale où habite l'archer, animus-Cupidon.

Cela ne m'éclaire pas beaucoup, je n'ai toujours aucune idée sur l'ours.

>Es-tu certaine que tous en toi voulaient entamer ces études et te mener là où tu es?

À l'époque, je n'ai rien envisagé d'autre. Et puis les math étaient la discipline qui me plaisait le plus. D'ailleurs je ne sais toujours pas ce que j'aurais pu faire d'autre et qui m'aurait vraiment motivé (esprit de compétition mis à part). Peut-être ai-je lésé une partie de moi ce faisant, mais je n'en ai pas du tout eu conscience.

Aujourd'hui je réalise qu'il me manque quelque chose, que je ne prends guère de plaisir à ce que j'ai entrepris, mais j'ignore à quoi j'aspire.

Cette situation me semble néanmoins peu compatible avec l'arbre dont il ne reste que la souche immense. Je n'ai pas l'impression d'avoir abattu un arbre puissant en moi à cause de la prépa, plutôt de n'avoir pas laissé germer et croître une plante encore ignorée mais essentielle.

>Ce n'est pas toi qui trouve la pierre. La pierre appartient pour l'instant à l'androïde en toi...

L'androïde en moi ????

J'ai du mal à saisir ce que cela représente. Mais l'image est très intéressante. Je vais y réfléchir.

Alain : Sauver le navire

Je ne te parle pas longtemps, j'ai une grosse grippe. L'Allemagne me fait penser de toute évidence aux grands conflits mondiaux du dernier siècle. C'est comme si tu étais invitée à observer ce qui a causé des conflits en toi. Tu en as un aperçu, mais il ne t'est pas demandé d'en repartir un autre. Avec le temps tu as développé des mécanismes de défense imposants, mais nécessaires (le vaisseau). Aussi, tu as développé de bons mécanismes d'attaque (les avions).

Tout cela n'est qu'à observer (sur l'écran). Or, cet homme arrive avec son arc pour détruire ton système de défense. Je vois mal Cupidon là-dedans. J'y vois plutôt ton pôle masculin prompt à s'attaquer et à faire face à tout problème. Comme si la voix masculine en toi disait, puisque c'est le système de défense qui pèse lourd, détruisons-le. Comme l'arc, il est tendu vers un but, mais cela crée une tension. On pourrait presque être d'accord avec lui en disant que des mécanismes de défenses trop élaborées chez une personne peuvent finir par lui nuire et devenir surtout un poids qui ralentit son évolution. Or, comme le dit David, des forces brutes de l'inconscient interviennent. L'ours représente toute cette part d'instinct en toi qui dit de sauvegarder ce navire. Il est plutôt rare que des forces instinctives défendent des constructions mentales puissantes, mais si l'ours lui-même réagit, c'est qu'il est essentiel pour ta survie de conserver encore tes acquis.

Juste un petit mot encore avant de retourner dans mon lit: Les deux hommes représentent tous les deux ton animus, ils ne font qu'un. Si ils sont séparés c'est pour montrer que tout ce qui vit dans la psyché a sa part claire et sa part sombre. Je serais bien mal pris de dire qu'un des deux est positif et l'autre négatif, ils sont complémentaires. Autant ton pôle masculin peut être prompt, autant il peut être pondéré, audacieux et intrépide vs posé et réfléchi. Devait-il tuer le président, la partie dirigeante? Il se pose la question. Qu'un bateau ait le meilleur système de défense au monde, il n'ira pas bien loin sans capitaine.

Alain : Tarzan et Tournesol

La façon dont tu décris les deux hommes, me fait penser à ta tendance à être parfois introvertie et parfois extravertie (peut-être). L'introverti est vêtu de blanc, on pourrait penser à la pensée scientifique (sarrau) et réfléchie. L'extraverti, lui, passe vite à l'action et est plus proche de ses instincts (les peaux). Or, c'est celui-ci que tu aimes bien, il fait à sa tête. Je pense au fait que tu dis que tu ne sais pas trop ce qui t'intéresse, c'est que tu restes dans l'introversion qui pèse tous les pour et tous les contre et c'est long avant de se brancher. L'extraverti est spontané, il sait déjà ce qui l'intéresse, même s'il en calcule mal les conséquences. Il est proche de sa nature sauvage, il est proche de l'ours qui le conseille de façon directe.

Ton animus montre deux tendances qui font la paire, et je pense que tu as autant à tirer de l'un que de l'autre; parfois Tarzan et parfois le professeur Tournesol.

J'ai l'impression que ton extraversion veut s'exprimer sans avoir à trop réfléchir. Il sait ce qu'il veut vivre. L'autre sera toujours là si jamais il va trop loin...

Auqmn : Tarzan et Tournesol

Merci pour tes commentaires sur mon animus bipolaire. Tarzan et Tournesol ? J'aime bien :-)))

Au sujet de ton message 'sauver le navire', j'apprécie que tu me proposes un point de vue différent, mais je ne suis pas entièrement d'accord avec toi.

L'association Allemagne-seconde guerre mondiale ne m'avait pas effleuré l'esprit mais elle est plausible, d'autant plus qu'un navire de guerre apparaît par la suite.

Tu penses que l'intervention de l'ours est bénéfique et qu'il me faut préserver mes défenses et mes armes, même si tout le système est un peu trop rigide, plutôt que de tout supprimer. OK, mais l'archer ne représente pas une menace de destruction. Il ne va pas envoyer le vaisseau par le fond, il n'en a ni l'intention ni la capacité.

En revanche il est en mesure d'atteindre avec sa flèche quelque chose dans le navire que le blindage et les armes ne peuvent protéger. Quelque chose qui est enfermé dans le cuirassé et ses modes automatiques d'attaque et de défense.

Je persiste à croire que la démarche de l'archer-animus extraverti est plus favorable que nuisible (de même que l'île tropicale avec les enfants m'apparaît plus positive que la banquise). Son action est ciblée et je ne pense pas qu'il vise la suppression radicale de tous les mécanismes de défense.

Quant à l'ours, je ne le perçois pas venant à la rescousse du navire. Dans le rêve, l'ours se promène sur la mer gelée, et brusquement il aperçoit l'archer. Il se précipite alors sur lui parce qu'il représente une proie et un intrus. Il me semble que l'ours réagit non pas à la menace portée sur le navire, mais à la seule présence de l'archer sur son territoire. Territoire où le bâtiment de guerre n'a rien à faire lui non plus (mais où il est coincé par la glace).

Je m'interroge toujours sur la signification de cette mer gelée qui immobilise le vaisseau, permet à l'archer de l'approcher, mais qui est le domaine incontesté de l'ours polaire.

Alain : Un dernier essai

Je n'ai pas encore retrouvé la santé, mais je te laisse tout de même un petit mot. Oui, je pensais bien qu'il voulait détruire le navire...

Je sais bien que l'ours ne veut pas protéger le bateau, mais son action arrive au même moment. Il n'arrive pas par hasard. Il chasse l'homme, ce qui le renvoie dans une terre plus hospitalière. Dans cet endroit chaud on s'amuse. Il me semble qu'il est souligné que tu peux observer tes conflits internes et froids et hostiles et difficiles à vivre sur écran, mais que tu peux aussi participer pleinement à une vie plus détendue et riante là où tu es bien.

Le début du rêve est de l'observation et la fin de la participation. Je vois comme si tu prenais plus de distance par rapport à tes propres conflits et que ce qui reste à régler se fait sans toi; le navire fait de hautes défenses est au frigo pour un bout de temps; les instincts les plus primitifs ne veulent plus être dérangés par un animus trop entreprenant et celui-ci prend sa place au soleil... Comme si les choses se réglaient sans toi, ou sans qu'il est besoin que tu interviennes. Lâche le bateau un peu...

Je pense que vous avez fait référence au début de tes études en parlant des photos (si je dis des âneries dis le moi, je n'ai pas encore toute ma tête). Or, on voit des constructions à leur début et on apprend que le constructeur est devenu fou. Cet homme représente la partie de toi qui a érigé tout le monde dans lequel tu es aujourd'hui. C'est peut-être la partie de toi qui se dit dans quelle galère je me suis lancé il y a tant d'années et qui m'a conduit jusqu'à ce point dans ma vie . Pourtant dans le rêve on ne comprend pas pourquoi il est devenu fou. Un peu comme s'il n'y avait que lui pour dire qu'il s'est trompé, car tout ce que l'on voit semble pas si mal. Ce qu'il a construit, tout le monde peut en profiter, il aura été incompris. Cet homme t'aura été utile au début de tes études pour te situer dans un décor assez agréable jusqu'à aujourd'hui. La compétition (les olympiques) et les étages du savoir et de la connaissance que tu côtoies depuis des années me semblent t'être tout de même profitable, même si cela garde une note débilitante (l'homme fou).

Auqmn : ...réussi

Rassure-toi, je trouve ta dernière analyse cohérente et sensée. La grippe ne semble pas avoir anéanti toutes tes facultés ;-)).

À ton avis, mes conflits sont en train d'évoluer tranquillement sans mon intervention consciente. Je laisse l'ours en paix sur son territoire, et momentanément je savoure repos et plaisirs sur mon île. Je ne suis pas certaine que ce soit la meilleure interprétation possible (je n'ai pas eu d'illumination à la lecture de ton message) mais je retiens ton idée.

La folie de l'architecte signifie peut-être que la motivation qui a présidé à l'érection de tous ces édifices (entreprendre des études difficiles par seul esprit de compétition et non par intérêt pour la formation visée) m'apparaît aujourd'hui dépourvue de sens. Mais j'apprécie mes acquis (tout en réalisant qu'ils ne constituent pas une fin en soi et qu'il faut que je me donne de nouveaux objectifs).

Merci d'avoir suscité toutes ces réflexions à partir de mon rêve.

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